Une nouvelle jurisprudence inédite en faveur des consommateurs grâce à l'AAMOI
Bonjour,Cela fait au moins 5 ans que certains constructeurs imaginaient pouvoir échapper aux poursuites de l'association en mettant en avant qu'en étant agrée sur le département de l'ESSONNE elle ne pouvait pas saisir un tribunal pour poursuivre un constructeur qui n'aurait pas son siège social dans ce département.
Il faut dire qu'il n'y avait pas texte, ni de jurisprudence, qui définissait les limites de l'action d'une association qui ne disposait que d'un agrément préfectoral, que les constructeurs traduisaient bien évidemment en agrément strictement "local", avec les conséquences qu'on imagine.
Les incidents de procédure sur ce thème et toutes les exceptions d'irrecevabilité avaient échoués devant les tribunaux civils qui avaient repoussé cette thèse des constructeurs, en jugeant que l'agrément ne limitait pas l'action de l'association au département de l'ESSONNE.
Jusqu'à une sombre journée de 4 avril 2018 où la Cour d'Appel correctionnelle de Lyon, dans un procès qui l'opposait à la société AST GROUPE et à ses dirigeants, avait déclarée l'association irrecevable en sa constitution de partie civile dans sa plainte des chefs d’extorsion de fonds et infractions au code de la construction et de l’habitation au motif que : "aucun des faits délictueux mentionnés dans sa citation pour étayer le bien-fondé de son action ne trouve son origine dans le ressort territorial de son agrément".
L'association AAMOI avait bien-sûr porté l'affaire devant la Cour de Cassation
La Cour Suprême donne raison à l'AAMOI et casse l'arrêt de la Cour de Lyon en des termes qui ne laissent aucun doute sur la capacité à agir de l'AAMOI sur l'ensemble du territoire national :
Vu l’article L 621-1 du code de la consommation ;
Attendu qu’aux termes de ce texte, les associations régulièrement déclarées ayant pour objet statutaire explicite la défense des intérêts des consommateurs peuvent, si elles ont été agréées à cette fin en application de l'article L. 811-1, exercer les droits reconnus à la partie civile relativement aux faits portant un préjudice direct ou indirect à l'intérêt collectif des consommateurs ;
Attendu qu’il résulte de l’arrêt attaqué, du jugement qu'il confirme et des pièces de procédure que l'association d'aide aux maîtres d'ouvrage individuels (AAMOI), après avoir obtenu un agrément par arrêté du préfet de l’Essonne sur le fondement des articles devenus L. 621-1 et suivants, L 811-1 et suivants, R. 811-1 et R. 811-2 du code de la consommation, s’est constituée partie civile par voie de citation directe contre la société Ast Groupe, M. Alain Tur et M. Sylvain Tur pour des faits de violation des règles du contrat de construction de maisons individuelles commis dans les départements du Rhône, de l’Isère et du Nord ; que le tribunal correctionnel ainsi saisi a déclaré l’association irrecevable, pour n’avoir pas été agréée dans les trois départements précités ;
Attendu que, pour confirmer le jugement, l’arrêt énonce notamment qu'aucun des faits délictueux mentionnés dans la citation de l’association pour étayer le bien fondé de son action ne trouvant son origine dans le ressort territorial de son agrément, elle est sortie du champ de compétence territorial que lui confère ledit agrément ;
Mais attendu qu’en statuant ainsi, alors que si l'AAMOI a été agréée par arrêté du préfet de l’Essonne, elle justifie agir pour la défense d'un intérêt collectif qui n'est pas strictement local, la cour d’appel a méconnu le sens et la portée du texte susvisé et du principe ci-dessus rappelé ;
D’où il suit que la cassation est encourue ;
Par ces motifs :
CASSE et ANNULE, en toutes ses dispositions, l'arrêt susvisé de la cour d'appel de LYON, en date du 4 avril 2018, et pour qu'il soit à nouveau jugé, conformément à la loi.
En résumé, la Cour suprême établit par cette jurisprudence que l'AAMOI peut poursuivre un constructeur même s'il n'a pas son siège social en ESSONNE et que les faits poursuivis ont eu lieu dans un autre département que celui d'agrément.
Une nouvelle fois l'association crée une nouvelle jurisprudence inédite en faveur des consommateurs, jurisprudence pourra d'ailleurs servir à bien d'autres associations si elles doivent agir au delà du département d'agrément.
Nous espérons que le tribunal administratif, que nous avons saisi depuis un an, va prochainement se prononcer également favorablement, et faire annuler l'arrêté nous retirant cet agrément, pour que ceux qui s'en sont publiquement réjouis ne se rendent rapidement compte que l'association n'est pas morte comme ils se plaisaient à le prétendre.
Nota important : cette décision ne préjuge pas de la culpabilité ou non de la société et de ses dirigeants puisque le procès ne s'est pas prononcé sur ce point, qui n'est pas non plus le sujet de l'arrêt ci-dessus. La présomption d'innocence doit prévaloir jusqu'au résultat du procès qui est ré-ouvert par cette décision.
Référence : Cour de cassation, chambre criminelle, arrêt 18-82.617 du 25 juin 2019

Un deuxième TOP pour faire son choix ... et négocier

Le Top constructeurs sur les délais des projets
Quel client (maître d'ouvrage) ne s'est pas étonné des délais portés sur son contrat, et ne s'est pas entendu dire par le commercial avec lequel il négociait : "ne vous inquiétez pas, nous mettons XX mois sur le contrat parce que c'est demandé (exigé) par le garant mais nous construisons habituellement en YY mois"
Quel maître d'ouvrage ne s'est pas entendu dire par le service technique et son conducteur de travaux lorsqu'il a voulu faire confirmer qu'il aurait son pavillon pour les vacances : "On vous a peut-être promis YY mois, mais moi j'ai XX mois prévus sur le contrat et c'est tout ce qui compte".
Quel client ne s'est pas entendu dire "Pas de souci pour le délai des conditions suspensives, si on le met aussi long, c'est pour vous protéger dans le cas ou le permis serait un peu long à obtenir".
Quel maitre d'ouvrage impatient dont l'ouverture trainait ne s'est pas entendu dire "Vos conditions sont obtenues, oui, mais nous n'avons pas encore la garantie de livraison ni la DO. Alors il faut attendre" .
Des délais promis qui ne sont évidemment pas tenus et des délais contractuels qui le ne le sont parfois pas non plus, et bien sûr aucune pénalités entre les deux puisque "seuls les délais contractuels comptent" et encore lorsque le constructeur n'évoque pas des intempéries farfelues.
Depuis quelques temps, et surtout depuis un arrêt de la cour de cassation qui fixe le délai de construction à la date contractuelle d'ouverture du chantier, même si la déclaration est plus tardive, nous avons pu observer un allongement massif des délais de levée des conditions suspensives mais également du délai d'ouverture de chantier à l'issue de cette levée.
Il nous a donc paru important de comparer les constructeurs pour les mettre en concurence et faire ressortir ceux qui abusaient dans chacun des délais qui faisaient successivement référence tout au long d'un projet de construction.
L’AAMOI ajoute donc à son TOP CONSTRUCTEUR un TOP DELAI PROJET et vous dévoile le comparatif des délais contractuels qui vous donneront un élément supplémentaire de choix entre des constructeurs entre lesquels vous hésiteriez. Au delà du choix qu'il vous permet de faire, il doit inciter un candidat maître d'ouvrage a négocier à la baisse les délais abusifs, en tout cas très au dessus de la moyenne du secteur, et donc particulier ceux qui sont en orange ou pire, en rouge, et qui sont pour nous inadmissibles.
Voir le TOP DELAI PROJET

Dernière mise à jour : Le 01 février 2021
Comment est élaboré le TOP :
Vous êtes satisfaits, ou non ? Vous voulez donner votre avis et faire profiter les autres de votre expérience ? Vous voulez l’avis des autres sur votre chantier …
Rejoignez la grande famille de l’AAMOI J’adhère
Il nous a donc paru important de comparer les constructeurs pour les mettre en concurence et faire ressortir ceux qui abusaient dans chacun des délais qui faisaient successivement référence tout au long d'un projet de construction.
L’AAMOI ajoute donc à son TOP CONSTRUCTEUR un TOP DELAI PROJET et vous dévoile le comparatif des délais contractuels qui vous donneront un élément supplémentaire de choix entre des constructeurs entre lesquels vous hésiteriez. Au delà du choix qu'il vous permet de faire, il doit inciter un candidat maître d'ouvrage a négocier à la baisse les délais abusifs, en tout cas très au dessus de la moyenne du secteur, et donc particulier ceux qui sont en orange ou pire, en rouge, et qui sont pour nous inadmissibles.
- Ceux du délai de levée des conditions suspensives qui vous emprisonne avec un négligent pendant parfois plus d'un an s'il fait des erreurs lors du dépôt du permis de construire
- Ceux du délai de dépôt du permis qui vous font attendre plusieurs mois un plan définitif qui devrait pourtant vous être présenté à la signature du contrat.
- Ceux du délai d'ouverture du chantier qui n'a pas de raison d'être après plusieurs mois d'attente de la levée des conditions suspensives, au delà de celui de recours des tiers et de l'administration.
- Ceux enfin qu'un commercial prétend être de moins de 10 mois tout en justifiant d'une exigence farfelue du garant pour l'alonger démesurément.
Voir le TOP DELAI PROJET

Dernière mise à jour : Le 01 février 2021
Comment est élaboré le TOP :
- Les délais portés sur ce TOP sont une moyenne de ceux que nous avons pu relever dans des dossiers qui nous sont parvenus depuis le mois de novembre 2020.
- Pour ne pas sanctionner un constructeur qui ferait plutôt du haut de gamme, le comparatif final n'est pas basé sur un délai brut, mais sur un coefficient élaboré en fonction du délai et du prix. Dans le coefficient délai/prix convenu le premier est pondéré par le second, et le tout par rapport à la moyenne observées, selon la formule délai/délai moyen x prix moyen/prix .
Vous êtes satisfaits, ou non ? Vous voulez donner votre avis et faire profiter les autres de votre expérience ? Vous voulez l’avis des autres sur votre chantier …
Rejoignez la grande famille de l’AAMOI J’adhère
Ajouter un commentaire
AAMOI - Association d'Aide aux Maitres d'Ouvrages Individuel - CCMI
La Cour d'Appel de PARIS valide notre TOP Constructeur !
Vous êtes très nombreux, vous les consommateurs, à suivre avec attention notre classement Top constructeur. Et pour cause, ces dernières années celui-ci a déjà démontré toute sa force et son utilité.
Mais certains constructeurs ne l'entendent pas de la même oreille et désaprouvent leur place dans le classement !
Dans un arrêt du 31 janvier 2018 la Cour d'appel de Paris déboute vertement la société MAISON PIERRE qui nous avait attaqué sur les divers articles publiés sur notre site, et en particulier sur notre TOP constructeur et son code couleur.
Nous apprécions les attendus de la Cour :
"[...]Il ne peut en conséquence être jugé qu’en procédant de la sorte à un classement qui n'a que la portée de faire valoir un point de vue (ce classement n'ayant aucune incidence légale ou réglementaire), l'association intimée a commis une faute car ce classement est le résultat de la constatation de faits judiciairement constatés comme effectifs et au détriment des personnes ayant contacté ou eu des relations d'affaire avec la société appelante ;
[...]Pour la Cour, il convient de préciser que la preuve ou démonstration formelle du bien fondé de ce “classement” n'est pas nécessaire eu égard aux caractéristiques d'espèce qui viennent d'être précisées ;
[...] Concernant le procédé graphique d’emploi de la couleur noire, celui ci n'a pas en lui-même d'effet dénigrant des produits et prestations de la société appelante et n'est qu’un procédé de présentation ;
...
Notre Top Constructeur a encore une longue vie devant lui !